Empreintes

27 octobre : à cause d’un matin pas fait comme il fallait, je me retrouve nez à nez avec ce paquebot échoué au bord du Canal de l’Ourcq, dont les couleurs ressortent intensément sous le timide soleil de cette fin d’octobre. Un premier tour d’observation, circonspect, puis, là, tout près, un panneau arraché dans la barrière métallique qui ceinture le bâtiment. J’entre dans le bâtiment avec l'impression de passer au travers d'un miroir si mince qui séparerait la vie de tous les jours d’un autre monde, plus silencieux, si lointain et pourtant juste là, à portée de main.

Un peu plus loin, un trou dans une cloison de carreaux de plâtre bouchant une des entrées me permet de rentrer.

J’entre…

Je suis saisi par l’immensité des lieux, et par la présence de ces graffs partout. Sombre au rez-de-chaussée, les étages sont ensuite de plus en plus lumineux et débouchent sur des passerelles extérieures en plein vent, vertigineuses.

S’ensuivent plusieurs heures de découverte et de photographie fébrile !

Une fois dehors, à une terrasse, je déroule, incrédule, le film des heures passées dans ce lieu hors de la vie courante, et ce moment aboutit à un désir irrépressible de retrouver cette émotion de découverte.

Pantin : l’Empreinte-Matrice !