Le coke, une fois déchargé des fours en fin de cuisson (15h à 1200°) est déversé dans ces « bacs » de stockage fr de part et d’autres des voies, avant d’être expédié vers les haut-fourneaux.
Après avoir parcouru tant de sites industriels abandonnés, petits ou grands, je reste toujours très touché par ces lieux, immenses, silencieux, marqués, usés ; conçus par un être humain inventif pour bâtir son monde, utilisé durant des décennies, puis abandonné, à l’écart des nouveaux lieux de production ; lieu de vie, où l’odeur du deuxième café du matin se mêle aux émanations de benzène des fours à coke.
Lieux si brutaux, en activité, et si perméables aux éléments une fois abandonnés, protégés par de pauvres toits de tôle rapidement percés, qui permettent aux plantes de reconquérir ces terres polluées.
Et pourtant … le coke est, jusqu’à trouver une autre solution, le carburant unique des haut-fourneaux qui produisent la fonte (*), à la source de l’acier qui va rester une ressource indispensable pour les années qui viennent : 35% pour le bâtiment, 20% pour la bagnole, 15% pour la tuyauterie de toute sorte, 15% pour faire des machines, etc. (chiffres de consommation d’acier l’UE en 2014 – source Eurofer)
(*) Une autre source importante d’acier est le recyclage de celui-ci : 35% des matériaux recyclés sont des ferreux. Je n’ai pas trouvé de chiffres, mais c’est probablement une des plus anciennes et efficaces filières de recyclage. L’aciérie Arcelor-Mittal de Gandrange, en démolition, ou l’aciérie Ascoval de Sainte Saulve, reprise par British Steel cet été (et que j’avais pu visiter dans un cadre professionnel il y a « quelques » années) sont de telles usines de « recyclage ».
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