Après une heure d’errements dans une campagne lorraine enneigée et sous un ciel bas, je débouche enfin sur le plateau devant le portail de ce fort Séré de Rivière de 1878. Silence absolu lorsque je passe le pont et m’engage sous les voûtes menant aux casernements, seulement troublé par le bruit de la neige sous mes pas.
Avec ce manteau blanc, la lecture du site est plus compliqué, et la lumière baisse vite. Je vire et je tourne dans les fossés pour trouver l’accès aux niveaux menant sur le dessus du fort.
Et là, dans la lumière déclinante, Elle est là, tapie, sombre, à l’épiderme cuirassé préhistorique, pointant inutilement vers le fort les orifices de ses canons : c’est l’une des rares tourelles « à éclipse » encore en place, qui abritait deux canons de 75mm et qui pouvait s’abaisser en cas de bombardement.
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