La ligne 3 bis du métro est la plus courte du réseau : 4 stations, entre Gambetta et Porte des Lilas, parcourues en 4 minutes. Mais pourquoi une si petite ligne ?

Le parcours de la ligne 3, concédée en 1905 à la CMP, reliait Villiers, puis quelques années plus tard la porte de Champerret à Gambetta ; elle est prolongée en 1921 de quatre stations pour atteindre la Porte des Lilas.

Après l’interruption des travaux de prolongation et la réduction de l’exploitation durant la période de la Seconde Guerre Mondiale, les travaux reprennent à partir de 1952. Parmi ceux-ci, il est décidé de prolonger la ligne 3 vers la porte de Bagnolet et Galliéni, ce secteur est en effet insuffisamment desservi par les transports en communs alors que la demande est forte.

L’idée de faire une fourche comme sur d’autres lignes n’est pas retenue : en effet, le trafic aurait très déséquilibré, entre la branche Gambetta – Porte des Lilas, très peu fréquentée, et la future branche vers Galliéni. La ligne a donc été prolongée, en coupant la liaison avec l’ancienne partie de la ligne vers la Porte des Lilas, en mars 1971 : c’est cette ancienne portion de ligne 3 qui est devenue la ligne 3 bis.

Cette configuration se voit très bien depuis le quai de départ de la 3bis à Gambetta : elle est en virage, qui amenait la voie de celle-ci dans la prolongation directe de la 3. Le tunnel au fond à droite, l’ancienne voie, débouche sur la ligne 3, dont on devine la station Gambetta.

La ligne 3 bis est très profonde, creusée dans la couche de gypse parisien : les terrains au-dessus sont en effet saturés d’eau, en raison de l’ancienne présence du lac de St-Fargeau à cet endroit. Il y a donc des batteries d’ascenseurs et d’ecaliers, avec des édicules assez élégants en surface.

Enfin, son matériel roulant possède quelques particularités : en raison de la faible fréquentation, il n’y a pas … de strapontins, et les trains ne comportent que trois voitures (les quais pourraient accueillir jusqu’à cinq voitures, mais pas les six habituelles).

Sources :

– Site de l’Amtuir : http://www.amtuir.org/

– Et Wikipédia, qui est assez bavard sur le sujet (Article sur la ligne 3 bis).

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